Diedendorf

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Diedendorf
Diedendorf
Château de Diedendorf.
Blason de Diedendorf
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Saverne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Alsace Bossue
Maire
Mandat
Jacky Eberhardt
2020-2026
Code postal 67260
Code commune 67091
Démographie
Gentilé Diedendorfois [1]
Population
municipale
344 hab. (2021 en augmentation de 9,21 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 52′ 49″ nord, 7° 02′ 45″ est
Altitude Min. 220 m
Max. 286 m
Superficie 10,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sarre-Union
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ingwiller
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Diedendorf

Diedendorf [didəndɔʁf] Écouter est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Depuis 1793, cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune se situe dans la région naturelle de l'Alsace bossue et fait partie de la ZNIEFF du pays des étangs[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 923 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Berg », sur la commune de Berg à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,8 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Diedendorf est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarre-Union, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,5 %), prairies (29,1 %), terres arables (15 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Ce qui semble être la première mention du village apparaît dans un acte de donation de l’abbaye de Wissembourg du évoquant une villa Didinneschaime. Intégré au comté de Sarrewerden à partir du XIe siècle, le village reste de très petite taille jusqu’à la deuxième moitié du XVIe siècle, étant même entièrement abandonné entre 1523 et environ 1560. Entretemps, à la suite de l’extinction des Sarrewerden en 1527, il passe entre les mains des comtes de Nassau-Sarrebrück[16].

Le village reprend vie à partir de 1559 avec l’arrivée d’immigrés protestants fuyant la Lorraine et la Champagne[16]. En 1570, le village est donné en fief au bailli Jean Streiff qui entreprend de construire un petit château[17]. La population augmente rapidement, ce qui amène le village à construire sa propre église en 1588. La révocation de l’Édit de Nantes ne fait qu’accroître cette situation et les immigrés français sont largement majoritaires au début du XVIIe siècle, amenant le culte à être célébré en français. Cette période de croissance prend fin avec la Guerre de Trente Ans, le village étant détruit en 1629, puis abandonné en 1641[16].

Diedendorf commence à être de nouveau habité à partir de 1644, principalement par des huguenots d’origine française. Pour cette raison, le seigneur du lieu, faisant alors toujours partie de la famille des Streiff de Lauenstein, demande et obtient du comte de Nassau la création d’une cure réformée, qui est confiée en 1688 au pasteur Samuel de Perroudet. Devant dans un premier temps officier dans le château, celui-ci obtient l’autorisation de construire une église pour les calvinistes et les luthériens, qui est achevée le . La commune devient alors dans les années qui suivent un centre régional du calvinisme, toutefois, à la mort de Perroudet en 1748, le français d’abord puis le calvinisme déclinent[16].

Les bornes de la Grenztranchée (tranchée frontalière longue d’environ trois kilomètres) s’étendant entre Harskirchen et Sarrebourg matérialisent aujourd’hui la limite banale Diedendorf-Niederstinzel. Cette ligne de démarcation fut même frontière d’état entre la France et l’Allemagne de 1766 à 1793.

Héraldique[modifier | modifier le code]


Blason de Diedendorf

Les armes de Diedendorf se blasonnent ainsi :
« D'or à la corneille de sable, becquée et membrée de gueules, la crâne couvert d'une calotte du même. »[18].

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • Dììdedorf en francique rhénan.
  • Villa Didinescheaime (699), Dedendorf (?), Dietendorf (1793), Diedendorf (1801).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Jules Quirin    
mars 2008 2014 Jean-Claude Bardy[19]    
2014 En cours
(au 31 mai 2020)
Jacky Eberhardt [20]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 344 habitants[Note 4], en augmentation de 9,21 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
315332398450488493488471447
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
414429465470464460395415410
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
418433428402403441439427383
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
405411403344329347333329324
2018 2021 - - - - - - -
337344-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Schlumberger, « Le château et le village de Diedendorf », Pays d’Alsace, no 61,‎ , p. 23-25 (ISSN 0245-8411, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. Comité Z.N.I.E.F.F. Lorraine, « ZNIEFF 410010373 - Pays des étangs » [PDF], sur inpn.mnhn.fr.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Diedendorf et Berg », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Berg », sur la commune de Berg - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Berg », sur la commune de Berg - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarre-Union », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b c et d Schlumberger 1968, p. 25.
  17. Schlumberger 1968, p. 23.
  18. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
  19. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.